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En Zambie, la production d’arachide dope les revenus des agriculteurs

Production et valeur ajoutée

Des petits exploitants zambiens cultivent des semences d’arachide améliorées grâce à des techniques d’agriculture de conservation en vue d’augmenter leur productivité et leurs revenus.

© Doreen Chilumbu

Semences améliorées

En Zambie, un meilleur accès aux semences d’arachide améliorées et aux formations à la gestion des cultures stimule la productivité des petits exploitants et renforce leur accès au marché, dans le contexte de la baisse du prix du coton.

Dans les districts de Chipata, Katete, Minda, Nyimba et Petauke, des petits exploitants renoncent à la culture du coton, dont les prix sont à la baisse, au profit de nouvelles semences d’arachide améliorées. Ces variétés résistantes à la sécheresse et à haut rendement contribuent à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays, ainsi qu’à augmenter les rendements et le niveau de vie des petits agriculteurs. Les semences améliorées sont le fruit d’un projet de recherche et développement, Strengthening Food Legume Seed Delivery Systems in Malawi, Mozambique and Zambia (Renforcer les systèmes de fourniture de semences de légumineuses au Malawi, au Mozambique et en Zambie), financé par le Programme de productivité agricole pour l’Afrique australe (APPSA). Lancé en 2014, le projet a jusqu’à présent directement bénéficié à 1,4 million d’agriculteurs dans les trois pays.

L’initiative met aussi les agriculteurs en contact avec des entreprises semencières privées afin qu’ils bénéficient de marchés garantis pour leur production. Ainsi, dans le district de Petauke, en Zambie, des agriculteurs forment un partenariat avec la Unit Seed Company depuis 2014. Le projet leur a fourni suffisamment de semences d’arachide de base pour planter 68 hectares. Avant la fin de la récolte 2015, l’entreprise avait déjà garanti aux petits exploitants l’achat des semences à un prix de 6,47 kwachas zambiens (0,45 euro) par kilo.

“La production de semences d’arachide certifiées a amélioré mes revenus et m’a permis d’acheter du bétail, une charrue et 22 sacs d’engrais, ainsi que de construire une maison”, explique Lenard Daka, agriculteur en chef dans le village de Felesiano, à Petauke. Il indique qu’avant le lancement du programme la plupart des agriculteurs avaient du mal à joindre les deux bouts car il leur était impossible de vendre leurs récoltes de coton à des prix lucratifs sur le marché. “D’autres agriculteurs de mon groupe sont désormais en mesure de nourrir leur famille et d’acheter du matériel scolaire pour leurs enfants”, poursuit-il.

Emelia Chikubabe, du village de Kumanzi, aussi à Petauke, déclare qu’après avoir été formée aux compétences entrepreneuriales, à la gestion des cultures et à l’agriculture de conservation dans le cadre du programme elle est désormais mieux informée. “Autrefois, je plantais chaque année la même chose, au lieu d’effectuer une rotation ou de planter des espèces différentes pour produire plus, préserver la santé du sol et diversifier le régime alimentaire de ma famille”, raconte-t-elle. “Même si les semences indigènes sont importantes pour protéger la diversité génétique, les semences améliorées aident les agriculteurs à s’adapter aux modifications des conditions climatiques, à lutter contre les maladies des végétaux et à obtenir de meilleurs rendements.”

À travers des efforts de recherche conjoints dans les trois pays où le projet de l’APPSA a été mis en œuvre, plus de 40 variétés de semences ont été développées et commercialisées pour d’autres cultures, comme les légumineuses, le maïs, le riz et le sorgho. “Certaines des variétés améliorées ont été conçues en mettant l’accent sur l’amélioration du rendement et de la qualité, la précocité, l’adaptation aux stress abiotique et biotique, mais aussi la résistance aux maladies et aux nuisibles principaux de l’espèce cultivée”, conclut Monica Murata, coordinatrice de programme APPSA.  

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