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Couscous d’igname à cuisson rapide

Production et valeur ajoutée

Transformation

Fenou Foods, une entreprise agroalimentaire béninoise, a créé le Wassa-Wassa Tchigan. Ce couscous d’igname précuit et séché permet de préparer en 15 minutes un plat aussi nutritif et savoureux que la recette traditionnelle, qui demandait une demi-journée de cuisine.

C’est à Cotonou, à plus de 500 km de la région d’origine de ce mets, que l’idée de créer le Wassa-Wassa Tchigan est née. En mars 2016, Maxime Hountondji et Sonita Tossou commercialisent le premier sachet de ce qui va devenir en peu de temps une belle réussite de transformation agroalimentaire de l’igname. “Le Wassa-Wassa Tchigan est un produit à cuisson rapide, facile à conserver, facile à transporter”, expliquent les responsables de Fenou Foods, résumant ainsi les principales vertus de leur produit. Et pour qui sait cuisiner du wassa-wassa à la traditionnelle, ils ont réalisé un exploit.

“Cela représente beaucoup de travail de cuisiner du wassa-wassa selon les techniques traditionnelles. Il faut compter une demi-journée, et encore, la recette n’est pas du tout évidente puisqu’il faut toujours veiller à ce que les grains ne collent pas”, précise Dina Monra qui tient un mini-restaurant dans la ville de Parakou, à 415 km au nord de Cotonou. C’est à ce temps de cuisson que Fenou Foods s’attaque en premier. Avec leur procédé de précuisson à la vapeur puis séchage au four, la dizaine d’agents de Fenou Foods obtient des grains parfaitement détachés de wassa-wassa dont la cuisson par le consommateur final ne dure en définitive que 15 minutes.

Cette réduction du temps de cuisson et la facilité à conserver et transporter le Wassa-Wassa Tchigan conditionné dans ses emballages semi-transparents de 200 g ont permis aux jeunes entrepreneurs de conquérir rapidement le marché béninois. Après un peu plus d’un an, les sachets de Wassa-Wassa Tchigan sont distribués par une dizaine de supermarchés de Cotonou et exportés dans les pays frontaliers au prix de 1 500 francs CFA (environ 2 euros). Dans ce pays où l’igname, sous ses diverses formes, participe pour plus de 25 % à l’alimentation des ménages, la demande est sans cesse croissante, poussant Fenou Foods à passer de sa production de 150 sachets par mois en 2016 à plus de 3 000 sachets aujourd’hui.

Toutefois, si on peut reprocher au Wassa-Wassa Tchigan de ne pas apporter de grands changements à la recette originale en termes notamment de valeur nutritive, il reste un produit qui “respecte les normes et l’hygiène alimentaire”, comme l’assure Azarath Ogbon, nutritionniste et directrice de production à Fenou Foods. Le produit a même remporté, en avril 2017, le deuxième prix de la qualité décerné par l'ONG Act for Development, au Salon agroalimentaire du Bénin. Une assurance suffisante pour satisfaire des consommateurs qui, à l’instar de Audrey Dossoukpè, sont trop heureux de ne pas avoir à passer des heures à la cuisine pour déguster l’un de leurs plats préférés : “Mon époux et mes enfants en raffolent, mais je ne pouvais en faire que certains weekends. Maintenant je peux le leur offrir autant de fois qu’ils en on envie et sans trop d’effort. Imaginez ! Près de 5 heures de travail avant, réduites à seulement 15 minutes maintenant… pour moi c’est carrément une aubaine”, s’enthousiasme cette mère de deux filles de 7 et 12 ans.

En plus du Wassa-Wassa Tchigan, Fenou Foods produit de la farine de cossette d'igname Telibd'or et des épices moulues.

Claude Biao

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