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Au Congo-Brazzaville, des champignons toute l’année

Production et valeur ajoutée

Les kits préincubés de Bio-Tech Congo permettent de produire jusqu’à 3 kg de pleurotes pendants trois mois, toute l’année.

© Marien Nzikou-Massala

Kits préincubés

Afin de répondre à la forte demande nationale en champignons, une entreprise d’agribusiness a développé des kits de production faciles d’utilisation et vendus à des prix abordables.

En République du Congo, il est désormais possible de cultiver et de consommer ses propres champignons toute l’année. L’entreprise Bio-Tech Congo, fondée en 2015 par l’ingénieur Tsengué-Tsengué, fabrique et commercialise des kits de culture préincubés capables de produire jusqu’à 3 kg de champignons frais pendant trois mois. Communément appelés mayebo en langue lingala et très appréciés des Congolais, ces pleurotes sont désormais disponibles toute l’année.

Lancée avec un capital de moins de 500 000 FCFA (environ 763 €), l’entreprise Bio-tech Congo emploie cinq personnes à temps plein pour produire chaque jour près de 30 kits, soit 10 800 kits en 2018. Chaque kit est composé de sacs en mailles légères dans lesquels est placé du compost fait à partir de copeaux de bois récoltés dans les menuiseries de la ville, broyés, puis mélangés avec du son de blé et du maïs broyé. Les sachets de substrat sont pasteurisés, de façon à détruire les micro-organismes qui pourraient entraver la croissance des champignons. Enfin, les sachets sont ensemencés avec des semences produites dans l’usine de l’entreprise, à Brazzaville.

“La production d’un kit nous coûte moins de 5 000 FCFA [7,60 €]”, explique Tsengué-Tsengué. Les champignons produits par Bio-Tech Congo sont vendus aux grandes surfaces et épiceries des grandes villes du Congo – Brazzaville, Pointe-Noire, Owando et Makoua – et les particuliers peuvent acheter auprès de l’entreprise des kits préincubés à 9 000 FCFA (13,70 €).

La demande est forte, confirme Anna Dyemo, une cliente régulière : “J’étais surprise de trouver ces champignons dans le supermarché Casino. Comme mon mari en raffole, je me suis rendue au siège de Bio-Tech Congo pour acheter un kit.” Ensuite, rien de plus simple, explique-t-elle : son kit a été suspendu à l’ombre, afin d’éviter que les champignons et le substrat ne sèchent au soleil. En l’arrosant deux à trois par fois par jour, Anna Dyemo a vite obtenu ses premiers champignons, consommés généralement avec du poisson, de la viande ou de la mouambe, une sauce à base de noix de palme. Anna Dyemo explique ainsi ne plus avoir à se rendre au supermarché et avoir réalisé des économies. Par ailleurs, le pleurote est une très bonne source de vitamines B (notamment les vitamines B1, B2, B3, B6 et B9).

Les kits de Bio-Tech Congo font aussi des émules en République démocratique du Congo. L’entreprise exporte chaque mois plus de 500 kits vers la capitale Kinshasa, sur l’autre rive du fleuve Congo. Afin de faciliter l’approvisionnement de cette ville de 12 millions d’habitants, un partenariat a été signé entre Bio-Tech Congo et l’Institut supérieur de techniques appliquées de Kinshasa afin de former des étudiants à la culture des champignons.

Tsengué-Tsengué prévoit aussi de pénétrer le marché du voisin gabonais : trois étudiants suivent depuis le mois de mars une formation à distance par vidéoconférence sur la culture des champignons, pour un prix de 300 000 FCFA (458 €). L’objectif est de rendre disponibles à tous les consommateurs ces champignons tant appréciés.

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