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À Sainte-Lucie, des jeunes champions du champignon

Entrepreneuriat

Une coopérative gérée par des jeunes vend jusqu’à 900 kg de champignons par semaine à Sainte-Lucie.

© Jo Boxall

Importations alimentaires

Des technologies de contrôle de la température et des techniques agricoles durables ont permis à Marquis River Farm de remplacer les importations de champignons par une production nationale.

Pour alléger la facture des importations de fruits et légumes de Sainte-Lucie et remédier au taux de chômage élevé des jeunes dans la région, le philanthrope Peter Dillon a fondé en 2014 Marquis River Farm, une coopérative gérée par des jeunes. En plus de fournir les terres et le capital nécessaires pour lancer la coopérative, Peter Dillon et son épouse Patie ont formé 15 jeunes hommes et femmes sans emploi à pratiquer l’agriculture de manière rentable. La coopérative est basée sur un modèle de participation aux bénéfices et de gestion par les travailleurs. Les profits nets sont répartis de trois manières : remboursement du prêt de démarrage sans intérêt, alimentation des économies de l’exploitation, et partage des bénéfices entre les travailleurs.

Peter Dillon a créé la marque Simply Mushrooms afin de réduire les importations de champignons. Le pays en achète en effet pour 0,19 million d’euros par an. Aux débuts de sa production en 2014, la demande locale était de 205-227 kg par semaine, contre 680-907 kg par semaine aujourd’hui. Les variétés cultivées sont le champignon de Paris blanc (40 %), le champignon de Paris brun ou cremini (40 %) et le champignon portobello (10 %). Simply Mushrooms vend principalement aux restaurants, aux hôtels et aux ménages privés, ainsi qu’aux supermarchés locaux. Depuis 2018, Sainte-Lucie a cessé d’importer des champignons.

“Les champignons sont cultivés dans des conteneurs réfrigérés équipés de climatiseurs, ce qui les protège des pressions environnementales dues au climat tropical”, explique Peter Dillon. “Installés à proximité les uns des autres et sur des fondations solides, les conteneurs sont également résistants aux ouragans. Les climatiseurs sont alimentés par l’énergie solaire, ce qui a fait baisser la facture d’électricité de l’exploitation de 8 000 EC$ (2 704 €) à 4 000 EC$ (1 352 €) par mois.”

Les trois tonnes de déchets générés par la production de champignons sont utilisées comme compost pour cultiver des légumes-feuilles et des micropousses, comme de la roquette et des pousses de pois, de radis, de moutarde et de betterave. Par ailleurs, Marquis River Farm a récemment commencé à produire un extrait d’algues liquide à partir de sargasse, une algue présente dans la région et qui constitue une nuisance pour la vie côtière. Avec une production d’engrais à base d’algues de 1 360 litres par mois, l’exploitation est en bonne voie vers l’autosuffisance.

 “Ce projet est rentable, mais il est aussi durable, modulable et évolutif, ce qui le rend facile à mettre en œuvre. La substitution des importations agricoles s’accompagne de nombreux avantages, comme des économies de devises étrangères et une hausse de l’emploi, en particulier dans les régions rurales et pour les jeunes et les femmes”, justifie-t-il. Le philanthrope cherche désormais des investisseurs pour reproduire ce modèle de coopérative en vue de produire des champignons bio à Antigua-et-Barbuda, Grenade et Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

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