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À Madagascar, une fragrance d’excellence

Entrepreneuriat

Exportatrice d’épices et d’huiles essentielles, Mihanta Malala Randriantsoa a misé sur le renforcement des compétences de ses employés et fournisseurs locaux. Avec succès.

Parier sur la qualité et promouvoir les femmes : telle est la recette de Mihanta Malala Randriantsoa, une ingénieure agronome de 41 ans, cofondatrice et gérante depuis 2004 de Jacarandas, une entreprise malgache qui exporte des épices et des huiles essentielles. “La concurrence est rude, il n’est pas évident de gagner la confiance des clients. Il faut que je sorte du lot”, affirme la cheffe d’entreprise. Jacarandas affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros.

Pour se démarquer, Mihanta Malala Randriantsoa a misé sur les compétences de ses 250 employés – dont 230 femmes – à qui elle offre une trentaine de formations chaque année. Ces formations sont aussi dispensées aux 3 500 producteurs qui fournissent Jacarandas en matières premières. Ces formations visent en priorité à compenser le bas niveau d’instruction des employés, dont 80 % ont à peine franchi l’école primaire. Une qualiticienne initie les employés à compter, additionner, faire la moyenne, calculer le rendement, utiliser les machines à calculer, ainsi qu’à respecter les règles d’hygiène et les techniques de collecte, triage, séchage et de conditionnement. “Les employés doivent par exemple savoir calculer combien de temps et d’ouvriers sont nécessaires pour produire telle quantité de produits”, explique Mihanta Malala Randriantsoa. Quatre ingénieurs agronomes forment également les paysans à optimiser leur production : quelle quantité de semences et d’engrais, quelle superficie pour obtenir tel rendement ?

Chaque produit est soumis à une analyse microbienne, selon des normes internationales. La qualité des produits a ainsi permis de gagner la confiance de plus d’une quarantaine de clients européens et sud-américains, dont le groupe français de produits comsétiques L’Oréal et les maisons de parfumerie de la ville de Grasse.

Chaque année, 700 tonnes de produits sont exportées – 600 tonnes d’épices et 100 tonnes d’huiles essentielles : de la cannelle, du poivre sauvage de Madagascar, des baies roses, du girofle, des feuilles de géranium, du gingembre et du curcuma.

Par ailleurs, en 2015, l’entreprise a construit une distillerie d’huile essentielle aux normes internationales. Trois alambics et un extracteur tournent un mois par trimestre, ce qui suffit à satisfaire les commandes. “C’est très prometteur car cela nous permet de contrôler davantage la qualité de nos produits”, affirme Mihanta Malala Randriantsoa.

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