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Une zone de libre-échange pour changer la donne

La reprise économique se poursuit en Afrique subsaharienne avec une croissance qui devrait passer de 3 % en 2018 à 3,5 % en 2019, selon les analystes de la FAO. Ces chiffres recouvrent toutefois une très grande variabilité, tant en termes de croissance que d’échanges et de perspectives, entre les pays. Après une section sur les trajectoires de reprise sur fond de grande incertitude (chapitre 1) et sur les conséquences économiques des conflits (chapitre 2), le troisième chapitre de cette nouvelle édition des Perspectives économiques s’intéresse particulièrement à la zone de libre-échange continentale pour l’Afrique (ZLECAf), lancée par les pays membres de l’Union africaine l’an dernier. Ratifiée par 22 pays, elle devrait entrer en vigueur en 2019 malgré quelques aspects encore en cours de négociation. Elle pourrait donner un sérieux coup de pouce à l’intégration commerciale et économique régionale en constituant un marché de 1,2 milliard de personnes représentant 2 500 milliards de dollars de PIB cumulé. L’intégration commerciale a été en effet à l’origine de réussites spectaculaires sur d’autres continents, selon le FMI. Elle permet à certains pays de se spécialiser dans la production des biens et des services pour lesquels ils détiennent un avantage comparatif et d’exploiter les économies d’échelle, ce qui dope la productivité et la croissance. Toutefois, le commerce international induit également des coûts et ses retombées ne se répartissent pas de manière uniforme entre pays et au sein de chaque pays. L’analyse de la FAO montre que le commerce interrégional en Afrique s’est développé rapidement avec un petit nombre de pôles commerciaux dominant des flux d’échanges relativement diversifiés. Il a ainsi triplé ces vingt dernières années. Malgré cette expansion, il est encore possible d’approfondir l’intégration régionale car elle est encore limitée par les droits de douane et des goulets d’étranglement non tarifaires (logistique du commerce, infrastructures dans les pays enclavés…). La ZLECAf vise l’élimination des droits de douane sur 90 % des flux pour une augmentation d’environ 16 % de ces derniers. Les possibilités sont particulièrement importantes pour certains produits de base liés à l’agriculture comme les produits alimentaires.

Perspectives économiques régionales. Reprise dans un contexte de grande incertitude
Par Fonds monétaire international, 2019, chapitre 3, p. 41 à 57
ISBN : 9781498304009         

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