Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) confirme sa fermeture pour la fin 2020.

La technologie numérique aux mains des agriculteurs

Dans les pays ACP, des gouvernements, des fournisseurs de services financiers et des opérateurs de réseau mobile collectent des données agricoles afin de fournir des informations qui peuvent être utilisées pour façonner et influencer le secteur depuis le sommet.

Le numéro 89 de l’ICT Update du CTA présente huit études de cas d’agriculture fondée sur les données (“Data4Ag”). On y découvre l’intérêt de mettre les technologies numériques dans les mains des agriculteurs. Comme au Kenya, où AgroCares a lancé une appli à l’échelle pilote en 2018, qui convertit des données sur le sol obtenues par un scanner portatif en recommandations personnalisées relatives aux engrais. Avec l’appli, les agriculteurs ont signalé une utilisation plus économique des engrais et une hausse de leurs rendements.

En plus d’améliorer la productivité, la technologie numérique est de plus en plus utilisée pour renforcer la résilience au climat des agriculteurs confrontés à une météo incertaine. En Afrique de l’Est, un projet sur le climat, l’élevage et les marchés, soutenu par le CTA, fournit des informations météorologiques – comme la température, l’évapotranspiration et les précipitations possibles – aux éleveurs nomades. Un système d’information météorologique basé sur le cloud récupère ces données depuis une série de stations météo, avant de les envoyer directement sur le téléphone portable des éleveurs par SMS. Les agriculteurs peuvent ainsi mieux anticiper les changements de conditions climatiques et météorologiques, et s’y adapter.

Des données météorologiques et climatiques sont également utilisées sur tout le continent africain pour fournir des assurances indicielles aux agriculteurs. L’organisation néerlandaise EARS (Environmental Analysis and Remote Sensing) utilise des données recueillies par des satellites météorologiques afin de fixer des “seuils” pour des paramètres climatiques spécifiques. En Ouganda, par exemple, lorsque l’évapotranspiration – un indicateur fiable de la croissance des cultures – descend sous le seuil fixé, les agriculteurs de la zone couverte sont automatiquement indemnisés, sans devoir introduire de réclamation.

Pour que le secteur agricole soit davantage connecté, comme l’y encourage ce numéro d’ICT Update, il faut donner aux agriculteurs et aux organisations paysannes les outils nécessaires pour tirer profit des technologies numériques existantes. (Pour plus d’informations sur la “Data4Ag” », consultez le dossier de Spore 190, disponible en ligne ici)

ICT Update n 89 : Data4Ag : De nouvelles opportunités pour les petits exploitants
Éditrice : Yanick Bakker
CTA, 2018, 20 p.

Alex Miller