Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) confirme sa fermeture pour la fin 2020.
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Les producteurs togolais à l’école de l’entreprise

Production et valeur ajoutée

Formation

Au Togo, des agriculteurs sont formés à la bonne gestion de leurs terres. En établissant des plans d’affaires précis, ils enregistrent de meilleurs profits et ont accès aux financements plus aisément.

“Je cultive de l’ananas depuis au moins trente ans, mais ce que la Farmer Business School nous a enseigné, c’est surtout comment améliorer la rentabilité en tenant une bonne comptabilité et en évitant les pertes inutiles et les gaspillages”, explique Aimé Mensah, propriétaire d’un champ d’ananas de 1,5 hectare à Bagbé, au nord de la capitale togolaise Lomé.

La Farmer Business School (FBS) est un projet de l’Agence allemande de coopération internationale GIZ qui s’inscrit dans un vaste programme de formation à la gestion entrepreneuriale à destination de 400 000 agriculteurs de 14 pays d’Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Madagascar, Mali, Malawi, Mozambique, Nigeria, Tanzanie, Tunisie, Zambie et Zimbabwe. En plus des fondamentaux de la gestion entrepreneuriale de leur production (notamment la comptabilité, la gestion des stocks, la replantation, le réinvestissement d’une partie des bénéficies, la répartition des dépenses), les producteurs d’ananas, de cacao, de café ou d’anacarde de la région ont appris à établir leurs plans d’affaires pour faciliter leur accès aux crédits agricoles et à de meilleures capacités d’épargne.

Au Togo, depuis son lancement en 2013, 12 292 producteurs ont été formés par 86 formateurs, déployés dans les cinq régions du Togo (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes), à “allier savoir technique et savoir managérial, et à maîtriser les outils clés de gestion agricole pour une prise de décisions afin d’optimiser les activités de l’exploitation”, indique Kossi Dodji Apedo, coordonnateur du programme FBS au Togo.

Blewussi Akrodou est producteur d’ananas et d’avocats dans le village de Danyi, à 85 kilomètres au nord de Lomé. Après un passage à la FBS, il a appris à mieux prévoir ses entrées d’argent et gérer ses dépenses en conséquence. Pour cela, il a rejoint une coopérative de 82 autres producteurs de sa région. “Nous avons appris à faire le tri de nos produits – les gros ananas ensemble et les moins gros ensemble – et à en fixer le prix en conséquence. Nous négocions et livrons nos produits ensemble aux sociétés d’exportation”, affirme-t-il. Cette organisation en vente groupée lui permet d’atteindre un chiffre d’affaires d’environ 1 219 € par an, soit plus de deux fois qu’auparavant.

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