The Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation (CTA) shut down its activities in December 2020 at the end of its mandate. The administrative closure of the Centre was completed in November 2021.
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Les zones rurales, terres d’accueil et de départ

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Conçu en lien avec les villes, le développement des zones rurales peut bénéficier à toutes les populations et tirer profit des migrations. L’agriculture joue un rôle essentiel.

L’agriculture et le milieu rural offrent des solutions de développement, à condition que celles-ci adoptent une perspective territoriale renforçant les liens entre zones rurales et urbaines. Bien conçues, ces solutions pourraient permettre que les zones rurales offrent une vie meilleure aux populations, comme l’affirme Robin Bourgeois, chercheur au Cirad, dans l’ouvrage Une Afrique rurale en mouvement.

Par ailleurs, le rapport de la FAO sur La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2018 montre que les migrations font partie intégrante de l’histoire de l’humanité. L’ONU les considère comme l’un des moyens de réduire les inégalités entre pays et dans les pays, à condition d’être un choix et non une nécessité. De fait, la migration rurale représente une part très importante des flux migratoires tant au sein des pays que d’un pays à l’autre. Dans les pays en développement, les migrations internes concernent un milliard de personnes. Il existe environ 41 millions de migrants internationaux en provenance, à destination ou à l’intérieure de l’Afrique (19 millions résidant en Afrique, 17 millions ayant quitté le continent, 5,5 millions en provenance du reste du monde). En Afrique subsaharienne, les zones rurales accueillent 80 % des réfugiés internationaux et près de 60 % de la population y vit encore. L’agriculture y est le secteur économique le plus important, puisqu’il emploie plus de 50 % de la population.

L’agriculture est concernée par les migrations de différentes façons : par le départ de main-d’œuvre, par l’apport financier des migrants à leurs familles restées sur place (diversification des revenus), par les transferts non monétaires (idées, compétences, nouveaux modèles sociaux). Bien gérée, la migration intra-africaine pourrait entraîner une augmentation substantielle du PIB par habitant en Afrique d'ici 2030, estiment les experts de la FAO dans la Note d’orientation politique La migration rurale. Les migrations contribuent aussi au développement des pays de destination, par le biais des impôts et de la consommation.

L’une des conclusions de l’atlas Une Afrique rurale en mouvement est que l’Afrique doit investir dans le développement rural et agricole pour équilibrer son développement et faire de la migration un choix plutôt qu’une nécessité. “D’ici 2050, 60 % de l’accroissement de la force de travail mondiale sera en Afrique”, écrit Bruno Losch, coordinateur de l’atlas et économiste au Cirad. “Sachant qu’environ la moitié de cette population active sera en zone rurale, le défi de l’emploi est immense en Afrique subsaharienne et la recherche d’activités pourvoyeuses de revenus va se traduire par une mobilité accrue.” D’ici 2030, 380 millions de personnes entreront en effet sur le marché du travail, dont 220 millions en milieu rural.

Une Afrique rurale en mouvement. Dynamiques et facteurs des migrations au sud du Sahara
Par S. Mercandalli et B. Losch (éditeurs)
FAO et Cirad, 2018, 60 p.
ISBN : 978-92-5-130468-6 (FAO)
ISBN : 978-2-87614-737-9 (Cirad)

Note d’orientation politique. La migration rurale
Par E. Beall et E. Estruch Puertas
FAO, 2018, 40 p.

La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2018. Migration, agriculture et développement rural.
FAO, 2018, 188 p.
Licence : CCBY-NC-SA 3.0 IGO

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